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Ancrage

C'est en 2019 qu'Emmanuèle Lagrange découvre la presqu'île de Lézardrieux, et c'est le choc :

Les paysages somptueux ressemblent à s'y méprendre aux paysages intérieurs qu'elle tente de peindre depuis quelques années, à l'encre de Chine, dans une pratique contemporaine d'un art millénaire, le Sumi-e ou Suibokuga, « image à l'eau et à l'encre », lavis au pinceau chinois ou japonais, sur papier.

 

La connexion est alors si forte qu'elle se retrouve un temps incapable de peindre, tant la réalité était prégnante et s'érigeait en barrière à son imagination. Car les paysages d' Emmanuèle ne prennent pas racine dans des lieux géographiques précis : ils cherchent la résonance dans le vécu de celui qui regarde, désirent son appropriation pour lui laisser toute latitude à s'y reconnaître, s'y sentir en intimité.

 

Ces paysages s'efforcent d'atteindre à l'universel. En découle une peinture suggestive, frôlant plus ou moins l'abstraction.

 

En 2020, suite à la mise en place du premier confinement sanitaire, Emmanuèle quitte Paris et s'installe définitivement à Pleubian, à quelques enjambées de ces paysages qui maintenant font pleinement partie de sa vie. Ses peintures évoluent, gagnent en légèreté et en énergie, dans une voie de plus en plus empreinte de sérénité et de spiritualité. Et bien que toujours monochromes, quelques souffles d'or en caressent dorénavant certaines.

 

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